Kate Bosworth, l’interview « Another Happy Day »

un article pour Voir | publié le 11 mars 2015

Mercredi 18 mars à 22h30, France 4 diffuse Another Happy Day , une tragi-comédie sur une réunion de famille qui tourne mal. Nous avions rencontré Kate Bosworth, l’une des héroïnes du film pour évoquer avec elle son rôle. Voici donc l’interview de la it-girl avant de voir le film !

 

Vous êtes abonnée aux rôles difficiles :  violée dans Chiens de Paille, droguée et accro au sexe dans Lost Girls and Love Hotels… Et jeune femme qui se mutile dans Another Happy Day. Comment vous y préparez-vous ?

Plus que la partie « mutilation », j’ai essayé de me connecter avec le sens de la douleur du personnage car ce rôle est très différent de moi. Je n’avais d’ailleurs jamais joué quelqu’un qui était aussi cassé… des gens qui avaient des problèmes, oui mais ce personnage là a tellement de douleur qu’elle en est complètement sans défense. Sincèrement, ça a été mon rôle le plus difficile : il a fallu me défaire de tous les mécanismes de défense contre les agressions extérieures que j’ai pu développer, comme chaque individu. C’est comme se montrer nue face au monde.

Pourquoi êtes-vous abonné aux rôles difficiles selon vous ?

(rires) Peut-être parce qu’on me perçoit comme quelqu’un qui souffre… Je suis fascinée par la découverte du psyché des personnes et j’aime aussi les challenges. Tous les rôles me font peur, mais ceux où il y a une grosse charge émotionnelle sont ceux que je préfère… Même si c’est ceux dont j’ai le plus peur ! (rires) Je lis le script, je suis excitée par le rôle, j’ai le rôle… et après je suis terrifiée par ce que je vais devoir faire à l’écran. Ce sont des journées entières de peur pour après avoir de superbes gratifications par la suite.

Vous vivez toujours à Los Angeles ?

Oui mais je vis dans les hills. Si bien que j’ai vraiment l’impression de vivre en dehors de la ville : il y a du vert partout… et je peux m’échapper très vite en prenant la voiture.

Comment vivez vous avec la pression des medias au quotidien dans la ville ?

J’essaie de garder ma vie personnelle pour moi, autant que possible. C’est vraiment un choix dans le sens où je fais ce métier depuis longtemps. J’ai déménagé à Los Angeles lorsque j’avais 18 ans et l’attention des medias a commencé à être très forte lorsque j’ai eu 21 ans. Et même à ce moment là, lorsque j’étais très jeune, j’ai fait ce choix conscient de ne pas exposer ma vie privée. (silence) Je suis intriguée par le mystère … mais pour autant je me sens et je veux être accessible – je ne veux pas être complètement en dehors des réalités car mon travail est d’habiter des personnages du quotidien- et si tu te mets complètement à l’écart, c’est impossible. Ceci dit, tu ne peux pas contrôler l’incontrôlable. Lorsque tu vis à Los Angeles, dès que tu sors, il y a des a des photographes qui te mitraillent… et tu ne peux pas t’y habituer, c’est trop étrange. Oui le jour où j’y serais habituée, c’est que j’aurais un problème (rires) Pour être honnête, tout dépend aussi de mon humeur. Si je vis une mauvaise journée, que j’ai eu une mauvaise nouvelle, je le ressens comme une intrusion. Mais quand ça va, ça me fait marrer et ça passe … Ca dépend vraiment du moment où ils m’attrapent, un peu comme tout le monde… sauf qu’à cause des medias, tout est amplifié et souligné.

Bryan Singer qui vous a dirigé dans Superman vous appelle « la machine à jouer ». Vous pouvez pleurer comme une madeleine pour une scène puis redevenir Kate et rire la seconde d’après …

Pour another happy day, le personnage d’Alice était si dépressif et en détresse que j’ai commencé à sentir la lourdeur du personnage et à en souffrir… mais j’aime aussi apporter de la joie dans le travail. En tant qu’acteur, je pense que tu peux influencer l’énergie d’un plateau et d’une équipe. C’est ton don. Garder une attitude positive et être reconnaissante pour cette vie, c’est aussi important. J’adore être sur les plateaux : c’est l’un de mes endroits préférés au monde alors je veux faire partager ce plaisir. C’est pour cela que je refuse de me faire dévorer par un rôle et que l’équipe en porte le poids… même si j’aime mon métier et j’aime que le film soit aussi bien que possible et pour cela, je suis prête à aller jusqu’au bout, faire vraiment des efforts.

Lorsque vous ne travaillez pas, que faites-vous ? J’ai entendu dire que vous étiez dingue de votre chien ?

(visage illuminé) Oh oui mon chien, je l’adore ! C’est une petite femelle famélique j’ai adopté au Maroc, à Essaouira : de toute façon, elle me suivait partout. Depuis toute petite, je suis entourée par les animaux et je les adore. Je continue à beaucoup pratiquer l’équitation : il n’y a rien de mieux pour m’aider à me vider la tête et prendre des décisions claires ensuite. Et avant tout, j’aime prendre du temps pour moi afin de voyager … j’aime aller sur la cote est du Mexique, en Australie où j’ai des amis. C’est surtout pour éteindre toute technologie, ouvrir un livre et apaiser mon esprit. Nous sommes si attachées à la technologie que ça dévore nos vies. Je crois que nous avons tous besoin au contraire de s’en évader pour développer plutôt des prospectives intérieures. Et puis plutôt que d’être connectée, j’ai envie d’être proche des miens, de ma famille et de mes amis. De les voir en vrai : là est le principal.

 

 

 

 

Voir +

0 Réactions

Réagissez

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. La rédaction se réserve le droit de supprimer les commentaires injurieux ou non adaptés.