le photographe des fêtes excentriques de la mode

un article pour Voir | publié le 1 février 2018

L’exposition de Cédric Dordevic rappelle les plus grandes fêtes de la mode parisienne où quand glamour allait de pair avec une certaine démesure.

(c) Cédric Dordevic ###Tous droits réservés### cedricdordevic@yahoo.com

Quand il se fait embaucher comme assistant de photographe par le bureau parisien des Publications Fairchild, Cédric Dordevic ne connaît pas grand chose du milieu de la mode. Le jeune homme de 22 ans qui annonce une courte expérience dans le portrait d’artiste se voit bientôt absorbé par la chronique de la vie parisienne, découvrant l’univers d’un certain journalisme, peuplé de créateurs, de mannequins et de célébrités. Admis partout où se produit l’événement, Cédric Dordevic photographie dès lors pour les colonnes du Women’s Wear Daily et de W magazine tout ce qui brille et compte à Paris. 1990 à 1998, huit ans au terme desquels Cédric Dordevic estime avoir fait le tour de la scène parisienne de la mode. Il s’expatrie en Inde, pour changer d’air sinon de métier. À Bombay, il participe à l’édition des premiers numéros de ELLE India dont il suit le développement pendant deux ans, avant d’entreprendre plusieurs voyages en Afrique et en Asie dont il rapporte des images diffusées par l’agence VU’ ou publiées dans le magazine Têtu.

En numérisant ses négatifs de la période parisienne pour l’élaboration de son site internet, Cédric Dordevic réalise que toutes ces images dépassent l’anecdote et le gossip, et qu’elles évoquent ensemble une époque singulière, à la fois proche et révolue. Suivies par le regard subtil et décalé d’un paparazzi mal à l’aise dans cette fresque perpétuellement festive, ces huit années libèrent aujourd’hui leurs contrastes d’élégance et d’outrances, d’arrogance et de tendresse, avec une incursion dans l’atmosphère fébrile des ateliers quand approche le moment des défilés.

par Hervé Le Goff

La Galerie Patrick Gutknecht présente du 27 février au 28 avril 2018 une sélection de vingt-cinq tirages argentiques 24×36 ou 40X50 tirés d’après les négatifs originaux et dix tirages numériques 13x19cm exécutés d’après les scans de planches contact.

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