l’invitée de la semaine: Salomé Stevenin, héroïne du film Lili Rose

un article pour Voir | publié le 13 octobre 2014

Salomé Stevenin, notre invitée de la semaine, est sur tous les fronts en ce mois d’octobre : jurée au festival des Antipodes à Saint Tropez, le festival qui célèbre les films australiens et neo-zélandais (du 13 au 19 octobre), elle est également à l’affiche de Lili Rose , le premier long-métrage de Bruno Ballouard.

saloméstevenin

Elle y interprète le rôle de Liza, une femme sur le point de se marier qui fait la rencontre de deux hommes, deux joueurs. Une histoire de femme libre… comme Salomé. Sa voix douce et son look hippie chic cache en effet une passionnée, aux convictions fortes.

L’actrice et réalisatrice partage ses coups de cœur et ses combats tout le long de la semaine sur Adaptation Magazine.

salomé

Bruno Clairefond, Mehdi Dehbi, Salomé Stévenin en voiture pour Lili Rose (sortie le 22 octobre) / Copyright : © Zelig Films Distribution

 

Le festival des Antipodes

Je ne suis jamais allée en Australie et je n’ai pas de repère en ce qui concerne le cinéma australien ou neo-zélandais, comme je pourrais en avoir sur le cinéma asiatique. Je suis donc très heureuse de découvrir ça pendant le festival des antipodes. J’y vais sans à priori … en mode totale découverte. Mes goûts en cinéma vont plutôt vers la contemplation. J’aime aussi qu’il ne soit pas trop intello. Il faut que je sente que les gens racontent vraiment ce qu’ils ont dans le cœur. Je pense que cette exigence de sincérité vient de mon père : il raconte des histoires qu’il a vécu et qu’il re-transmet après. Je ne veux pas mentir pour des conventions, que ce soit pour mon amoureux ou mes parents. D’ailleurs, cette nécessité d’authenticité n’est pas toujours une qualité dans mon métier de comédienne  (rires)

Mon péché mignon « je suis une dingue des soins, des bains chauds, des massages… « 

C’est un luxe que je m’offre peu en France mais beaucoup en Asie, en Thaïlande, à Singapour ou en Inde. je me souviendrai toujours de l’émotion que j’ai ressenti en Thaïlande quand une femme m’a offert sur une natte de paille dans une cabane sur la plage l’un des plus beaux massages de ma vie. J’avais envie de pleurer tellement c’était puissant, on aurait dit qu’elle qu’elle comprenait chaque tension, chaque tristesse enfouie, et c’était d’un réconfort immense.

Un luxe que je m’offre à Paris est de consulter mon Étiopathe Jean Paul Moureau. C’est comme s’il lisait à travers moi  et apportait les bonnes clés pour me remettre debout, dans mon axe.

Je suis débile mentale avec les crèmes, les gommages, les masques, les soins, les monoïs et savons. Mes marques favorites ? Clarins, Sisley, l’Occitane, Guerlain, Nuxe….
Le moment bain / bougie / thé est un moment que je chérie. J’allume une bougie « thé et pain d’épices » de l’Artisan Parfumeur, je me fais un thé – Saint Petersbourg de Kusmi Tea, un lapsan souchong de l’épicerie chinoise en bas de chez moi, ou encore à L’opéra de Mariage Freres…

Sur le tournage de Lili Rose , Mehdi Debhi et moi avions re-décoré totalement nos chambres. J’avais des bougies, des foulards, des photos, des paniers d’ encens, des essences naturelles, du thé… J’aime avoir mon petit bordel avec moi et c’est grâce à ces objets que je me sens chez moi, dans les loges de théâtre comme sur les tournages.

La réalisation « Je me suis toujours sentie plus réalisatrice qu’actrice »

Je me suis toujours sentie plus réalisatrice qu’actrice… même si je n’ai fait pour l’instant qu’un seul court-métrage, Baïns. En 2003, j’ai également tourné avec mon père toute la tournée de Johnny Halliday. Je me sentais protégée par la caméra… J’ai adoré mettre les gens à l’aise, montrer ce que j’aime chez eux. Je regarde d’ailleurs les autres actrices avec le désir de les filmer, plutôt que de la jalousie. Capter la réalité et la partager est un plaisir. J’adore explorer des thèmes, poser des questions sur la réalité. Ce n’est pas pour rien que je suis une fan des écrits de Jiddu Krishnamurti (ndlr : un philosophe connu pour sa citation selon laquelle « La Vérité est un pays sans chemins »)

 

 

Les voyages « une promesse de se retrouver soi alors que le métier de comédienne invite toujours à se perdre »

J’ai toujours été habituée à être dans le mouvement : je rejoignais mon père sur des tournages et je joue depuis que je suis enfant… A 8 ans, je suis par exemple aller tourner à Berlin avec Philippe de Broca et Claude Rich. Je n’étais pas une enfant star mais disons que je n’ai pas eu une enfance traditionnelle. J’étais payé pour jouer et faire des voyages. Les deux sont donc intimement liés. Le voyage nourrit aussi mon travail et me remet dans l’axe. J’ai envie de pleurer quand je reçois mes billets d’avion (rires). C’est une promesse de se retrouver soi alors que le métier de comédienne invite toujours à se perdre. Tu es toujours en train de rentrer dans l’univers du réalisateur, donner ta peau et tes émotions pour qu’il soit content. Tu t’adaptes tout le temps aux autres… Alors que dans le voyage, il te suffit d’être toi-même, retrouver ta boussole intérieure. Mon plus beau voyage, c’est lorsque j’avais 20 ans au Mexique… alors que je ne parle pas espagnol ! (rires)

 

 

Pages : 1 2

0 Réactions

Réagissez

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. La rédaction se réserve le droit de supprimer les commentaires injurieux ou non adaptés.