(l’invitée de la semaine) Star City, la ville des astronautes par Marie de Villepin

un article pour Voir | publié le 21 novembre 2016

Thomas Pesquet est officiellement le 10eme français dans l’espace. Il est parti de la base de Baikonur, au Kazakhstan et s’est entrainé à Star City. Marie de Villepin, la fille de l’ex-Premier Ministre a tourné un film là-bas, Baikonur. Elle nous dévoile quelques secrets sur les lieux.

marie de villepin - baokonur

Baikonur, c’était votre premier « premier rôle » et un film pour le moins lunaire : il se déroule au Kazakhstan et vous met en scène en « touriste de l’espace »…

Nous avons tourné pendant 3 mois au Kazakhstan, puis deux semaines à Star City, la ville où les Cosmonautes vivent et s’entraînent. Star City est quasi une ville dans la ville, complètement autonome : pour rentrer, il faut montrer patte blanche. Nous y avons notamment filmé la scène du scaphandre ou de la base centrifuge, qui m’ont pas mal secoué physiquement (rires). Et nous sommes donc la première équipe de film à avoir pu tourner à Baikonur, la base de lancement des programmes spatiaux mondiaux… et le lieu d’où est parti Youri Gagarine, le premier homme à être rentré dans l’espace. C’est au Kazakhstan mais c’est sous contrôle russe, une sorte de ville top secrète en plein milieu du désert. Pour y accéder, c’est pas moins de 27 heures de train !

Les conditions de tournage étaient assez extrêmes : comment vous êtes-vous retrouvée dans cette histoire ?

Le cinéma est ma passion depuis enfant. J’ai grandi avec le cinéma noir américain, comme John Huston puis le cinéma français de la Nouvelle Vague. Mais je n’ai jamais activement cherché à faire ce métier, même si j’ai pris des cours de théâtre : je ne me suis jamais mise en agence, je n’ai pas couru tous les castings. Ma vie s’est faite souvent avec des rencontres qui m’ont aiguillé d’un côté ou un autre, en l’occurrence vers la mode au début. Mais la vie, c’est des trains qui passent dans lesquelles il faut sauter. Et si vous avez de la chance, ils repassent une seconde fois… Ce casting de Baikonur, je l’ai donc eu par mon agence de mannequins. Le réalisateur cherchait une fille vraiment très spécifique, grande et blonde, et je ressemblais trait pour trait à ce qu’il voulait. Il désirait également une fille un peu mystérieuse, du genre impossible à mettre dans une case, un peu froide et distante, et même si je ne me sens pas comme ça dans la vie, il semblerait que je puisse dégager ça. Quand aux conditions de tournage extrêmes, c’était la qualité d’attraction  principale du film. J’aime les aventures ! J’ai pu faire l’entrainement des cosmonautes et les vols de gravité sont des vrais vols ! C’était décalé et hallucinant et c’est une fois dans une vie. Il fallait parfois « voler » des plans donc nous devions être tout le temps prêts à tourner pour pouvoir improviser une scène devant ces décors, comme par exemple quand les vraies fusées passent… Après cela, tout parait facile.

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