Max Irons, l’interview vérité du séducteur de 2015

un article pour Voir | publié le 31 décembre 2014

Un physique à couper le souffle et un charme ravageur, Max Irons s’impose comme le gars qui va chiper son trône d’idole des midinettes à Robert Pattinson. C’est notre premier invité de l’année et vous allez le découvrir tout au long de la semaine, il n’a pas la langue dans sa poche.

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Votre personnage est assez politisé. L’êtes-vous également ?

J’ai mes opinions et je veux être utile. Je ne m’associerais évidemment jamais à un club comme le Riot Club, que je trouve franchement écœurant. Dans la vie, il faut décider quel genre d’hommes tu veux être, quel sera ton échelle de valeur… Et ne pas être influencé par les choses que tu vois à la télé ou sur internet. Je trouve aberrant de vivre dans une ville aussi riche que Londres et qu’il y ait pourtant des centaines de gens dans la rue, souvent des jeunes. Je pense que la division des richesses et le système de taxation en Angleterre sont totalement inacceptables. Comment corriger ces inégalités ? Je ne sais pas. Les gens qui contrôlent le système et qui peuvent donc le changer en sont hélas bien souvent les premiers bénéficiaires. Mais la population grandit, et si l’économie reste ainsi, cela conduira à des situations dangereuses. Les gens sont de plus en plus colères. Et cette colère peut mener au fascisme ou au totalitarisme. Je me sens une responsabilité en tant qu’artiste car lorsque tu as la chance d’avoir un microphone posé devant toi, il faut essayer de dire des choses utiles. Lorsque je vois des artistes qui ne parlent que d’eux-mêmes et de leurs petits problèmes, ça me rend malade. Le succès d’une Kim Kardashian me dépasse. Ce succès veut quand même dire dire quelque chose de terrible sur notre société… Si tu reviens 15 ans en arrière, je ne dis pas 50 ans mais seulement 15 ans en arrière, lorsqu’on demandait aux jeunes anglais quels métiers ils voulaient exercer plus tard, c’était docteur, avocat, astronaute … Aujourd’hui, ils veulent juste être des célébrités. Ils veulent être riches et connus, peu importe pour quoi. C’est la faute de notre société. Et aussi parce que nous célébrons des gens comme Kim Kardashian qui n’ont aucun talent, aucune capacité particulière. Elle est juste connue. On trouve les docteurs ou les avocats chiants et on préfère parler de gens qui ont fait une sex tape. Si on en est là, c’est que quelque chose est allé de travers à un moment donné…

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Dans le film, se mettre des cuites, façon binge drinking, est l’un des sports du Riot Club. Le phénomène paraît énorme en Angleterre. Vous l’expliquez comment ?

Je ne comprends pas pourquoi les gens ont besoin de se mettre dans ces états. D’être ivres de manière embarrassante. C’est peut-être la pression sociale. En France, vous avez une culture du vin. Boire du vin est associé aux bons repas et on vous initie à cela jeune. Aux Etats-Unis, tu n’as pas le droit de boire jusqu’à tes 21 ans. Résultat, quand on t’en donne le droit, tu te mets une énorme caisse. Tu ne « sais » pas boire. Autour de moi, je n’ai pas de gens qui boivent de cette manière… Lorsque j’étais jeune, vers 16 ans, je buvais pour me donner de l’assurance avec les filles. Je pensais que ça me rendait plus cool, plus sure de moi… Mais la vérité, c’est qu’être soul, ça ne te fait pas apparaître cool. Au contraire, tu n’es pas du tout séduisant quand tu es bourré. Ca vaut d’ailleurs aussi pour les filles ! Mais ça prend un moment de s’en rendre compte…

The Riot Club de Lone Scherfig avec Sam Claflin, Max Irons … Sortie le 31 décembre

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