Reportage : le vrai visage du requin (indispensable !)

un article pour Voir | publié le 29 mars 2015

Le grand reporter et scaphandrier professionnel Jérôme DELAFOSSE est allé aux quatre coins du monde mener une enquête sur le vrai visage du plus mythique des prédateurs marins : le requin, indispensable à l’équilibre écologique. Les Requins de la Colère sont à découvrir le 1er Avril à 20h55 sur Canal +.

Les Requins de la Colère

Ils sont apparus sur terre il y a 420 millions d’années, sont vénérés comme des dieux par les sociétés du Pacifique depuis des millénaires, mais il aura fallu moins de cinquante ans à l’homme moderne pour les décimer. Cent millions de requins sont pêchés chaque année dans le monde et pourtant nous savons que leur disparition signifierait la fin de très nombreuses espèces, l’explosion d’autres, et aurait de lourdes conséquences pour l’humanité tout entière. Tous les spécialistes s’accordent à le dire : sans les requins, les écosystèmes marins sont voués à disparaître. Or les océans rendent des services écologiques indispensables : régulation du climat, recyclage de la moitié des gaz à effet de serre, production de 70 % de l’oxygène que nous respirons, c’est-à-dire plus que toutes les forêts tropicales combinées. Sauver les requins, c’est donc aussi nous sauver nous-mêmes.

Les Requins de la Colère2

 

« J’ai eu la chance de grandir au bord de la mer, et comme les marins, comme les pêcheurs, je vis grâce à la mer, je me sens citoyen de ce monde liquide qui compose 99 % de notre biosphère terrestre. C’est pour cette raison que j’ai décidé de m’engager dans une démarche citoyenne et responsable et, à ma façon et à mon niveau, de lutter contre la disparition des requins, explique le réalisateurJérôme Delafosse qui a participé aux fouilles archéologiques sous-marines du palais englouti de Cléopâtre en Alexandrie, , et depuis 2007 il part à la rencontre des peuples de la mer et des grands fleuves pour l’émission LES NOUVEAUX EXPLORATEURS. « À travers ce film j’ai voulu contribuer à la réhabilitation des requins, en partant à leur rencontre et en tentant de comprendre cette ambivalente relation entre l’homme et le requin, faite à la fois de peur et de fascination. J’ai voulu montrer, en naviguant dans les eaux troubles de la pêche industrielle, comment en consommant de simples conserves de thon ou des sushi nous participons sans le savoir à un massacre à grande échelle. J’ai proposé ce format mi-exploration, mi-investigation dans le but d’informer tout en éveillant les consciences. Mais la vraie force du film tient aux qualités de ses intervenants, des hommes et des femmes qui consacrent leur vie à lutter contre une pêche industrielle destructrice et pour laquelle les ressources naturelles, les animaux marins, ne sont que des biens de consommation. »

Des Bahamas au Costa Rica en passant par les ports de pêche de Galice ou d’Indonésie, Jérôme Delafosse est parti à la rencontre de ces superprédateurs pour comprendre les dangers qu’ils représentent véritablement pour l’homme ; comment nous, consommateurs occidentaux, participons sans le savoir à leur massacre et en quoi ils sont pourtant indispensables à l’équilibre de notre planète. Des rencontres éclairent ce parcours : Erich Ritter, victime d’une attaque de requin et devenu spécialiste de l’interaction homme-requin ; Claire Nouvian, fondatrice de l’ONG Bloom ; ou encore Yann Perras, attaqué par un requin puis amputé d’une jambe, aujourd’hui engagé en faveur de leur sauvegarde, qui tentera de vaincre ses démons en plongeant au milieu d’une quarantaine de requins pour démontrer que la réconciliation homme-requin est possible.

Les Requins de la Colère sont à découvrir le 1er Avril à 20h55 sur Canal +.

 

 

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