L’odeur de la guerre: une pièce pour démonter les injonctions faites aux femmes

un article pour Toucher, Voir | publié le 8 décembre 2021

Dans l’odeur de la guerre, Julie Duval incarne tour à tour les femmes de sa vie, celles qui l’ont construites, pour le meilleur… et pour le pire.

la comédienne julie duval

Dans ce seul en scène d’une petite heure, Julie Duval, comédienne et « colleuse » dont on vous parlait déjà ici pour sa première pièce, Aux Poings, convoque les femmes de sa vie pour mieux comprendre sa psyché. Cela commence évidemment par sa mère, qui lui demande de cacher à tous l’arrivée de ses règles, sa grand-mère pour qui l’ailleurs était forcément synonyme de danger pour les femmes.

Puis, elle se plonge en elle-même pour retrouver l’enfant qu’elle a été: une petite fille nommée Jeanne qui adorait trainer dans les champs, au bord des rivières et parler aux insectes. Une sorte d’Eden d’innocence où tout le monde peut se balader nu sans créer de désirs ou de scandale. C’est d’ailleurs là qu’elle joue avec un petit garçon Kevin qui deviendra son meilleur ami… La suite est hélas plus dramatique.

Julie incarne avec beaucoup de sensibilité tous ces personnages, et malgré quelques maladresses de mise en scène, on est captivé par cette histoire qui démontent les injonctions faites aux femmes par d’autres femmes ou par des traditions.. et célèbre la résilience, une fois de plus, par la boxe. Ou comment donner des coups dans un sac lui permet de se re-approprier son corps après des années où on veut lui subtiliser de toutes les manières qui soient.

au théâtre de la flèche (Paris), le jeudi à 19H

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