L’invité de la semaine: Dave Gahan « Lorsque je fais un concert au stade de France avec Depeche Mode, c’est … »

un article pour Voir | publié le 27 novembre 2016

Les Depeche Mode seront de retour sur les scènes des stades en 2017 : l’occasion de voir à nouveau cette véritable bête de scène qu’est Dave Gahan. On a parlé avec lui de l’avant et l’après de ces megashows.

davegahan

Est-ce que c’est dur de revenir à une vie normale après ces tournées gigantesques ?

Lors de mes premières tournées, oui… mais après toutes ces années, je sais comment gérer. Je sais qu’habituellement les deux premiers mois sont terribles… Après tant d’adrénaline, de travail très dur, ces voyages autour du monde pendant au minimum un an et demi et puis, tous ces gens qui travaillent pour toi… Toute cette équipe qui unit ces forces pour que tes deux heures de show sur scène soient parfaites, chaque nuit… Et après cela, je reviens à la maison, ma femme (ndlr : Gahan est marié depuis 1999 à une actrice Jennifer Sklias, 50 ans, qu’il a rencontré pendant une cure de désintoxication. C’est sa troisième épouse) me dit : « Va à l’épicerie pour acheter ça et passe à la laverie pour ça… » (rires) et j’ai oublié comment faire ces trucs simples… Je lui demande des choses du genre « comment marche la machine à café ? » (rires). Il y a de quoi devenir cinglé au départ car tu n’as plus de but. Sauf que cette fois-ci, il y avait les chansons de Angels & Ghosts (ndlr:  de l’album Dave Gahan & Soulsavers, Angels & Ghosts ) dans mon esprit… Et je savais que plutôt que de rester des mois à fixer le mur, je devais me lever et faire de la musique.

La musique vous a sauvé de bien des manières !

Depuis toujours… J’ai une parole dans One Thing, un titre de l’album de Angels & Ghosts, « There is always life of mars out there for me ». Je fais référence à la chanson de David Bowie, à l’effet incroyable que ce titre me fait. Quel que soit mon état, je joue cette chanson et elle change complètement mon humeur. D’un coup, je sens que je fais partie de quelque chose. La musique a toujours fait cela pour moi…. Et elle continue. Je trouve un album et une fois que je l’ai trouvé, je le joue en continu, tout le temps. Là, j’ai beaucoup écouté le dernier Alt J, basé sur du gospel et du blues même s’il reste très électronique… et sombre, ce que j’apprécie. L’année dernière, j’ai joué tout le temps l’album de Nick Cave, Pushing the sky away….  L’année d’avant, c’était Sigur Ros

 Je me suis demandé si parfois vous n’en aviez pas assez de ce statut de méga rockstar ?

Pour être honnête, je n’y pense pas trop. Lorsque je fais un concert au stade de France avec Depeche Mode, c’est une expérience sensationnelle, incroyable que tu ne peux expliquer à personne.  Personne ne peut la comprendre tant qu’il ne l’a pas vécue. C’est quasi spirituel… Ce stade devient mon église et ma religion ! Je me sens connecté, je sens vraiment que c’est ma place d’être là. Je fais enfin partie de quelque chose. Mais il y a aussi beaucoup de moment où je veux m’échapper de moi-même. Je veux dire par là de mes propres pensées et ma propre négativité. Mes mensonges. J’ai essayé par beaucoup de moyens dans ma vie, comme tu dois le savoir… Mais je sais désormais que le meilleur moyen d’y échapper est la musique.

Dave Gahan & Soulsavers, Angels & Ghosts (Sony)

Depeche Mode, le 12 mai à Nice, le 29 mai à Villeneuve d’Ascq, le 1er juillet au Stade de France

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