l’invité: Yann le Poulichet (ou les dessous de la presse people)

Caustique journaliste dans notre magazine people préféré Voici, Yann Le Poulichet épingle avec jubilation les petits travers des stars au quotidien. Et devinez quel sera le cadre de son premier polar, intitulé #Scoop, à paraitre ce printemps ? L’envers du décor de la presse people, évidemment ! On parle avec lui vin et polar à l’occasion du festival du Rouge au Noir à Lunel auquel il va participer.

Est-ce que vin rime avec littérature ?

L’alcool en général est vachement bénéfique à la littérature, on écrit beaucoup mieux après trois verres qu’avant. Bon, personnellement, j’écris plus à la bière, mais s’il faut que je me mette au vin pour écrire mon prochain livre, je peux faire un effort.

Si vous deviez écrire un polar dans le monde du vin, quel serait votre point de départ ?

Comme je bosse à Voici, je mettrais une grosse goutte de people sous l’étiquette. Le négociant qui a obtenu l’exclusivité mondiale pour fourguer le rosé (pas terrible) de Brad Pitt et Angelina Jolie est retrouvé mort sous un tonneau, avec un tesson de bouteille planté dans le bide (y a un peu les intestins qui sortent, la scène est insoutenable). Je sais pas encore qui a tué mais le livre s’appelle Miraval, c’est joli comme nom Miraval.

Votre scène préférée d’ivresse dans un livre ou dans un film ?

Y a d’assez jolies scènes dans Women de Bukowski. Il s’étouffe avec des mégots de clope en essayant de boire une bière qui lui avait servi de cendrier, il se bat avec sa femme et finit, allongé dans la rue, par laper un fond de bouteille de Cutty Sark qu’elle lui venait de lui fracasser sur le crâne. C’est très personnel comme notion de la « jolie scène » mais pour quiconque a su faire rimer la cuite et le pathétique, y a une vraie forme de complicité qui s’établit.

#Scoop, Yann le Poulichet, Editions DU MASQUE – sortie le 2 mars