Sam Claflin, This Charming Man

Photo The Riot Club @Nicola Dove

The Riot Club est l’adaptation d’une pièce de théâtre, Posh, écrite par Laura Wade. Son inspiration vient d’une recherche entamée en 2007 sur les jeunes classes privilégiées à Londres. Elle avait été frappée en particulier par certaines traditions se déroulant dans les cercles fortunés d’Oxford et de Cambridge « Une des traditions de l’un de ces clubs m’a frappée, elle consiste à organiser un somptueux dîner au restaurant, puis de tout saccager et de payer pour les dégâts causés. J’ai ressenti cette histoire comme la métaphore de quelque chose de plus vaste. » Cette toile de fond de tension sociale et de lutte des classes est l’un des éléments marquant de The Riot Club. Sam Claflin réagit au sujet :

« Je n’ai jamais été dans ce genre de débat. Je viens de la classe moyenne et mes parents m’ont toujours protégé. Je n’ai jamais manqué de rien. Alors du coup je ne me sens pas le droit de parler de ça… en plus je ne suis pas du tout assez calé en politique. Le film m’a éveillé socialement. Je lisais l’autre jour cette horrible statistique : 1% de la population mondiale posséderait 99% des richesses du monde. On ne peut qu’être pour une meilleure redistribution. En tant qu’acteur, je gagne bien ma vie. Je ne suis pas super riche mais je suis à l’aise. Je peux redistribuer à ma famille et à mes amis. C’est ma manière d’être « social »… Je me suis beaucoup battu pour arriver à gagner ma vie en tant qu’acteur, alors je ne me sens pas privilégié. Mon argent, je le gagne honnêtement. »

Photo The Riot Club @Nicola Dove

Riot Club réunit la brochette d’acteurs anglais les plus wanted du moment (Sam Claflin, Max Irons…) pour interpréter la descente aux enfers de jeunes nantis appartenant à un club d’université très privé et très prisé, le Riot Club. Toute ressemblance avec le Bullington Club, auquel ont appartenu l’actuel Premier ministre David Cameron, le maire de Londres Boris Johnson et le ministre des Finances George Osborne serait évidemment… fortuite.

Binge Drinking

La scène clé du film se déroule dans un pub anglais où les protagonistes de The Riot Club se soulent jusqu’à en tomber par terre … et qu’un horrible drame intervienne. Du Binge Drinking version Noblesse Oblige. Qu’est-ce que ce genre de comportement évoque pour Sam Claflin ?

« J’ai été moi-même un binge drinker plus jeune. Mais je ne me suis pas mis autant en danger que certains car j’étais toujours avec des amis qui pouvaient me raccompagner chez moi. Aujourd’hui, je ne bois plus autant… heureusement ! Juste un verre ou deux lorsque je suis avec des amis. Je ne sais pas d’où vient cette culture de l’alcool à outrance en Angleterre.

En France, j’ai l’impression que vous arrivez à déguster l’alcool ; prendre un verre de vin à midi et vous arrêter. Une partie du tournage du dernier Hunger Games s’est fait à Paris (ndlr: à Ivry Sur Seine et Noisy le Grand exactement). Sur le plateau, il y avait du vin servi à midi et certains techniciens en buvaient un verre … puis ils s’arrêtaient là. En Angleterre, les gens, en particulier les jeunes, boivent pour se souler. Peut-être parce qu’ils trouvent ça cool… sauf que c’est tout sauf cool de se mettre carpette. »

The Riot Club de Lone Scherfig avec Sam Claflin, Max Irons … Sortie le 31 décembre

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