L’interview du duo electro-poético-symphonique Parrad
Envie de poésie et de souffle symphonique dans ce monde brutes ? Essayez d’écouter l’EP de notre premier coup de coeur musical de 2020, Parrad…
Constitué d’Atom, un ancien de C2C et Gwen Delabar, le duo Parrad a tout pour se faire écouter en 2020: des mélodies entêtantes, des paroles oniriques et un univers visuel magnifique. On les as rencontré, avant leur premier concert le 19 décembre à Paris.
Comment vous êtes-vous rencontrés ? En quoi vous complétez vous en tant qu’artiste ?
On se connait depuis une dizaine d’années, à l’origine Gwen a fait appel à Atom pour produire et mixer son album « Quasi 1.0 ». Se sont créés un lien et une complicité au fil du temps et du travail sur ce disque, et suite à ça on s’était promis de faire un projet ensemble, plus orienté production, sortir un peu de l’univers francophone, chanson. Quelques années plus tard ça a donné Parrad.
Artistiquement on se complète dans le sens où on a à la fois beaucoup de point qui nous rassemblent humainement et sur le plan des goûts et des influences, et aussi des caractères, une culture et une manière d’appréhender la musique assez différentes.
Déjà Gwen est plutôt instrumentiste (claviers, guitare…), alors qu’Atom est dj/producteur. Si on veut résumer, on peut dire qu’Atom apporte cet aspect production, soucis du détail, exigence sur le son, les arrangements, la recherche de textures, de timbres etc, alors que Gwen est beaucoup plus dans le ressenti et la spontanéité, et aurait tendance à avoir des idées moins attendues et référencées. Cela dit cette description est très schématique et dans la réalité les rôles peuvent aussi souvent s’inverser…
Le premier titre semble raconter l’histoire d’un couple qui n’arrive pas à se séparer. Pourquoi ce thème vous est-il venu naturellement ?
En fait ce thème n’est pas venu naturellement pour nous puisque l’idée du couple qui semble sur le point de se séparer vient du collectif When You Hear The Warning qui a réalisé le clip. Quand ils nous ont proposé l’idée, on a trouvé que ça pourrait très bien traduire le côté onirique et poétique du morceau, qui traite de façon plus générale de la froideur des rapports humains qu’on peut tous parfois expérimenter dans la vie de tous les jours.
L’univers de Parrad semble beaucoup plus romantique, ou en tout cas plus mystérieux, que celui de C2C. C’était une part de vous que vous vouliez explorer ?
(Atom) Sûrement oui, c’est vrai aussi qu’on a pris le temps d’expérimenter pour se trouver en tant que groupe, et définir l’univers du projet, savoir où on voulait aller, ce qu’on voulait exprimer, etc.. On a assez vite vu qu’on était attirés par des choses plus sombres et mélodiques, plus mélancoliques aussi en effet. C’est sûr qu’on aime assez cet aspect mystérieux.
Le titre bénéficie d’un clip somptueux tourné au Japon. Quel est le lien avec vous ?
On trouve que l’atmosphère du clip, le côté froid, cotonneux, et à la fois rythmé de la video, la danse et ce thème de la fin d’une relation se calquent vraiment bien à ce que dégage le morceau, à la fois sur le thème abordé, mais aussi sur le plan du ressenti et de l’émotion, ce mood un peu abstrait qu’on a ressenti et qu’on ressent encore en créant et en écoutant cette prod. L’idée du jeu de dualité et de contraste ressort beaucoup dans le projet, tant dans le mélange de textures que dans la rencontre de couleurs et d’influences dans les morceaux. Pour nous la façon dont les 2 personnages du clip s’opposent et s’accordent dans la danse correspond bien à ça, il y a quelque chose de proche des philosophies asiatiques comme le tao in ou le tai chi, le fait que tout ensemble soit toujours constitué de 2 éléments qui se complètent et/ou s’opposent de manière perpétuelle.
On est très fiers de ce clip, l’équipe a fait un super taf, et on a en plus eu l’occasion de travailler de près sur l’aspect post-production avec Ronan Jupin, qui est très fort dans son domaine et a tout de suite compris et senti ce qu’on cherchait à obtenir, il a amené tout l’aspect rythmique du montage, l’idée du jeu de ralentissement/accélération des plans qui donne ce rendu et ce mood si particulier aux mouvements et chorégraphie des danseurs.
Vous serez en concert le 19 décembre. A quoi pouvons nous nous attendre pour ce premier show ?
Alors déjà vous pouvez vous attendre à être serrés, parce que l’espace est assez limités au Breakfast Club, et l’entrée est gratuite 🙂
En vrai c’est un peu une release party, l’idée est de fêter la sortie du EP et du clip tous ensemble. On donnera bien sûr un aperçu de notre set live aussi, avec sûrement quelques surprises… Venez nombreux on vous attend !!! 🖤<
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