L’interview : Dani, icône de la nuit et chanteuse à la divine voix rauque

un article pour Entendre | publié le 25 septembre 2020

L’interprète inoubliable de Comme un boomerang livre un mini-album acoustique : juste encadrée par la guitare d’Emilie Marsh, sa voix rauque procure plus que jamais des frissons. On lui a posé 5 questions.

De dingue à kessta kessta en compagnie de Joey Starr, on a l’impression que vous avez choisi des titres pour remettre en place votre image, pour dire aux gens qu’ils ne vous comprennent pas…

Disons que c’est ma manière de remettre les pendules à l’heure.  Je choisis d’abord des chansons qui me plaisent. Autrement je ne les ferai pas. Mais de toute façon, on est tous un peu dingue, non ? Des gens que je connais. Des gens de ma famille. Ça veut dire aussi être un peu fou, osé, téméraire.

Il y a aussi cette volonté d’affirmation par rapport aux autres, de dire « je suis comme ça et je ne changerai pas »…

Bon non, c’est clair. Les choix qu’on fait dans la vie. Avec qui on fait un enfant. Avec qui on se marie. Avec qui on fait de la musique. Sans compromis. Ca s’appelle la liberté et ce n’est pas facile tout le temps.

Vous n’aviez pas envie de plus d’inédits ? J’imagine qu’on doit vous faire énormément de propositions.

C’est vrai. J’écoute toujours les chansons qu’on m’envoie parce que c’est si difficile d’écrire une chanson. Si une chanson doit se faire et qu’on doit la partager, ça se fera. Après il est très difficile de rentrer dans l’intimité de quelqu’un… Alors je remercie la personne mais je lui dis que je ne le ferai pas. Souvent je pense que c’est la personne qui l’a écrite qui devrait la chanter.

Dans le processus de création, vous donnez des thèmes sur lesquels vous voulez chanter aux personnes qui écrivent pour vous ?

Je ne donne jamais de piste. Ma garde rapprochée avec qui je fais des chansons depuis longtemps – Alain Chamfort, Etienne Daho ou Pierre Grillet ou François Vernem – ils me connaissent. Et je fais uniquement un disque quand il y a des chansons. S’il y a un mot qui me gêne, je peux en parler. Mais j’essaie de garder la vision qu’ils ont sur moi. Parce que moi, c’est très compliqué dans ma tête de toute façon (rires)… Vous savez, quand on franchit le fameux pas sur scène, pour tous les artistes c’est pareil. De passer de l’ombre à la lumière, c’est un frisson indicible. C’est quelque chose, on peut pas reculer. C’est une émotion particulière.

Vous allez faire une tournée avec cet album ?

Oui, je vais chanter et lire des passages de livres que j’aime bien. Je fais des cahiers depuis toujours, où je note des choses pour me rappeler. C’est un concert mais pour des raisons de sécurité, ils ont mis les gens autour d’une table ronde et du coup, ils pourront boire un verre en regardant le spectacle. C’est bien.

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